Pour les terriens que nous sommes, la conduite d'un bateau peut aller à l'encontre de nos habitudes, notamment celles acquises en voiture. L'application de certaines règles et des conseils que nous allons vous donner vous faciliterons la réussite de l'épreuve de conduite.
Bien sûr, il est normal d'être stressé en arrivant à un examen. Ne pas l'être trop vous évitera d'oublier tous les réflexes appris lors des leçons de conduite.
OK, c'est facile à dire. Avant l'épreuve plutôt que de stresser, essayez de vous concentrer.
Important : l'épreuve n'est pas chronométrée. Toute manoeuvre doit se faire à faible allure. Ainsi, si vous faites une erreur,
la manoeuvre pourra être facilement rattrapée ou au pire arrêtée. Dans tous les cas, les "dégâts" seront limités et cela vous évitera de casser le bateau.
Nous allons le voir tout à l'heure, la direction du vent conditionne certaines manoeuvres.
En arrivant sur le plan d'eau, déterminez la direction du vent. On vous l'a appris, s'informer de la météo est indispensable avant toute sortie en mer.
Observer le plan d'eau vous permet déjà de prévoir vos manoeuvres et de ne pas être pris au dépourvu le moment venu.
Quelques repères pour le vent : les drapeaux, la direction d'un bateau au mouillage, le sens du clapot...
Les 2 différences principales entre un bateau et une voiture : le bateau évolue sur un élément liquide et sa direction est à l'arrière.
Donc, quand vous tournez le volant, le bateau "dérape" de l'arrière. Une bonne compréhension de ces phénomènes facilitera vos manoeuvres.
Remarques : un bateau n'a pas de freins ! Vous stopperez le bateau en utilisant la marche arrière.
Un bateau sans erre (= sans vitesse par rapport à l'eau) n'est pas manoeuvrant. Donc, quand vous passez au point-mort,
l'hélice ne propulse plus le bateau et la vitesse va diminuer d'elle-même.
Vous pouvez encore tourner grâce à l'effet gouvernail du moteur hors-bord, mais dès que la vitesse est trop faible il ne se passe plus rien.
Avant le départ, c'est à dire avant de larguer les amarres, assurez vous que le moteur démarre et fonctionne correctement.
Essence, huile, refroidissement... tout doit être vérifié. Bien sûr, lors de l'examen, tout sera en ordre. Ce conseil est surtout valable pour vos futures sorties.
Quand vous êtes prêt, vous donnez l'ordre de "larguer les amarres !". Vous vérifiez la bonne orientation de votre moteur avant de passer en marche avant ou arrière.
Sur notre plan d'eau, le départ se fera le plus souvent en arrière. Ce sera le moment de tester votre aptitude à la marche arrière.
Remarque : N'oubliez pas le coupe-circuit. Ce cordon - que l'on accroche le plus souvent au poignet - permet la coupure du moteur au cas ou vous tomberiez à l'eau.
Une marche arrière en ligne droite vous est demandée. Il faut, bien entendu, regarder derrière soi. Enclenchez tranquillement la marche arrière avec le moteur placé dans la bonne direction.
Mettre tout de suite trop de gaz pourrait vous faire partir de travers et ce pourrait être difficile à rattraper. Allez-y tranquillement pour les mêmes raisons.
En marche arrière, il est normal d'avoir le moteur légèrement de travers pour aller tout droit. Ceci est dû au sens de rotation de l'hélice. Ne vous inquiétez pas pour ça.
L'essentiel est d'aller tout droit vers le point de repère qu'on vous aura désigné.
Attention : en marche arrière, la direction est "inversée". Tourner le volant sur la droite fera partir le nez du bateau sur la gauche.
Il vous est demandé de suivre un cap compas particulier. Vous utilisez alors le compas de route placé devant le volant.
Le débutant a toujours tendance à tourner le volant du mauvais côté quand il regarde son compas. Normalement, ce défaut passe assez vite.
Autre variante : on peut vous demander de suivre un alignement matérialisé par 2 bouées.
Cette manoeuvre consiste à stopper le nez du bateau juste devant une bouée et son anneau pour s'y amarrer. La manoeuvre la plus délicate ? Il faut mettre toutes les chances de son côté.
Il est primordial d'arriver face au vent. Moins il y a de vent, plus vous arriverez à vitesse réduite.
Surtout, NE PAS DÉPASSER la bouée ! Vous devez être capable d'arrêter votre navire ! La marche arrière effectuée pour stopper le bateau doit être franche s'il le faut.
Attention encore quand vous passez la marche arrière : la direction "s'inverse". Tourner le volant sur la droite fera partir le nez du bateau sur la gauche et inversement.
Le retour au ponton est la dernière manoeuvre que vous allez faire et que vous devrez faire lors de vos sorties en mer (quand on part, il faut bien revenir). Elle est relativement simple. Encore une fois, plus la vitesse est réduite, plus vous mettez de chances de votre côté. Il est conseillé d'arriver avec un angle d'environ 30° afin d'utiliser le phénomène de dérapage et de se laisser des marges de manoeuvre en cas de vent de travers. On évite de toucher le ponton avec le bateau, sinon on veille à ce que les pare-battages soient bien placés.
La manoeuvre est sensiblement la même. On choisira toujours d'arriver dans le même sens que le bateau mouillé, c'est à dire face au vent.
C'est une manoeuvre qui ne peut s'effectuer que sur plan d'eau calme, quand le vent n'est pas trop fort.
On prendra un angle de 30° pour utiliser le dérapage. On évitera d'arriver parallèlement au bateau car celui-ci tourne autour de son mouillage
et vous risqueriez d'arriver sur son arrière plutôt que sur son côté. A noter également qu'il vaut mieux rester en marche avant presque tout le temps de
la manoeuvre pour rester manoeuvrant et pouvoir faire tourner votre bateau qui est face au vent. On fera déraper en tournant la volant à l'opposé du bateau mouillé.
Une fois parallèle, passage au point-mort et en coordination : marche-arrière + volant vers le bateau mouillé.
Lors de l'épreuve de conduite, 2 noeuds marins vous seront demandés : noeud de cabestan et noeud de chaise.On utilisera le cabestan pour fixer les pare-battages (pensez à faire quelques demi-clés supplémentaires pour assurer le noeud). À vos bouts...